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    (...)

     

     

    Dans un autre endroit de Sphaera, l'humeur était bien plus morose. Cela faisait à peine une nuit que Hada était enfermée dans cette prison minuscule et elle était déjà au bout de sa vie. Contempler ces quatre mur la rendait malade, il n'y avait qu'un pauvre matelas, des toilettes sales et une toute petite bassine pour se laver. De plus les murs et le sol sentaient la moisissure. Un seul jour de plus ici et elle allait se pendre. D'ailleurs sa magie ne pouvait pas s'activer ici, elle était prise en otage et démunie. 

     

     

    Galatée était de garde ce jour la et comptait bien interroger sa captive au sujet de sa bande. Cela faisait quelques temps qu'ils s'en prenaient à la garde royale avec des motivations obscures et c'était la première fois qu'elle arrivait à capturer une ennemie de cette envergure. Elle était aux anges de savoir qu'elle allait être promue pour ça. 

     

     

    - Tiens tiens, celle qui me retient prisonnière ici est venue me rendre une petite visite s'exclama Hada qui comptait bien stopper son ennui en voyant arriver la jeune femme. 

     

     

    - Enchanté moi c'est Hada. Pourrais-je savoir ton prénom? Une fille aussi jolie que toi je ne risque pas de l'oublier dit elle en souriant. 

    Elle préférait jouer carte sur table, quand une fille lui plaisait elle préférait le montrer directement, qu'elle soit dans le camp adverse ou pas. 


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    - Savoir mon prénom ne t'avancera à rien, tu ne risques pas de sortir d'ici un jour. Mais ta peine pourrait être allégée si tu répondais à quelques petites questions. 

     

     

    - Si tu veux que je balance mon frère tu te fourres le doigt dans l'oeil ma belle, tu ne sauras jamais son identité et encore moins la mienne. D'ailleurs je suis sûr qu'il va venir me chercher. 

    - C'est beau de rêver mais ce camp est aussi bien gardé que le château royal. Si il se pointe ici il rejoindra ta cellule. Écoute je me fiche de lui à vrai dire, je suis convaincue que quelqu'un de plus haut placé vous commande et j'aimerais savoir qui. 

     

     

    - Désolé mais je ne suis pas une balance susurra-elle en se rapprochant de la jeune militaire. Mes lèvres ne te diront rien mais je suis toujours partante pour un baiser. 

     

     

    Galatée essaya de masquer son agacement, elle savait que cette fille ne dirait rien à part sous la torture et si c'est ce qu'elle voulait alors elle y aurait droit. 

    - Je vais repartir d'ici, mais quand je reviendrais il vaudra mieux pour toi que tu coopères. 


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    (...)

     

     

    Un peu plus tard, dans la soirée, une arrivée que personne n'attendait surprit le château habituellement calme. 

     

     

    - C'est pas vrai... murmura une des servantes, effrayée.

    Elle ressentait la présence d'une personne qu'elle n'aurait jamais voulu croiser dans la même pièce qu'elle. Il était là. Pourtant il ne devait pas rentrer avant au moins une bonne dizaine de jours. Ce lieu était tellement plus paisible et reposant quand ce monstre n'était pas là. Pourtant il fallait bien qu'elle retourne à sa tâche et essaie de paraître la plus naturelle possible. 

    Elle se releva en faisant mine de ranger des livres, espérant qu'il ne se rende compte de rien. 

     

     

    - Bienvenue maître, fit-elle en signe de respect. Vos appartements sont prêts. 

     

     

    - Où est ma garce de fille? Demanda-il en ignorant la remarque de cette boniche. 

    Il ne ressentait pas son aura magique, cette traînée était sortie du royaume.  


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    - Je... Et bien... Elle est surement dans sa chambre répondit la servante en bégayant. 

    Elle se rendit compte de son erreur impardonnable, elle ne s'était même pas aperçue que la princesse était partie et pour ça elle allait en payer le prix. 

     

     

    Le roi ne prit pas la peine de répondre à un mensonge aussi stupide. Décidément il ne pouvait faire confiance à personne dans ce royaume, il n' y avait que des incompétents, que des comploteurs. Ce château était devenu bien trop laxiste, il fallait qu'il élimine ces traîtres de bon à riens. 

     

     

    D'un coup sec il tua la jeune femme qui s'écroula au sol, inerte. 

     

     

    Il n'avait plus qu'à attendre que sa fille rentre, il avait besoin de pouvoir évacuer sa frustration qui ne cessait de grandir.  



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