• 248 (▰˘◡˘▰)

     

    - Au même moment sur la planète Terre - 

     

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     Par un dimanche pluvieux, une jeune adolescente prenait le temps de se recueillir et de soulager son deuil en ce jour funeste qu'était devenu, dans sa vie, celui du quatre mars.  

     

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    - Salut papa... J'espère que tu n'es pas trop choqué par ce que tu vois de la haut... La magie, les elfes, les sirènes et les planètes étranges... Tu dois faire une syncope du haut de ton paradis, murmura-elle à voix haut, le sourire amer.

    Elle fut au moins ravie de constater que sa mère avait remis des fleurs décentes sur sa tombe. C'était bien la seule personne, avec elle et son petit frère à s'occuper un peu de cet endroit misérable. 

     

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    Le père d'Hanaé était enterré dans le cimetière communal de Birdale, d'une façon tellement modeste qu'elle en était presque tragique. 

    Toutes les personnes qui reposaient ici venaient de milieux bien trop défavorisés pour espérer avoir un caveau à la place d'une vulgaire stèle. Non pas que la jeune femme venait d'un milieu particulièrement pauvre, au contraire, mais sa mère peinait effectivement à gagner sa vie depuis la mort de son mari. Un mari qui avait disséminer des dettes dignes de faire palir un cadavre, pour rester dans le thème. 

     

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    Il y'avait bien la famille de son père qui aurait pu remédier à cette situation mais ayant renié leur enfant depuis un bout de temps déjà, il ne fallait pas s'attendre à grand chose. Et ce n'était pas la famille de sa mère qui allait faire quoi que ce soit. Hanaé pouvait encore entendre les remarques extrêmement déplacés de sa grand mère maternelle. "On ne va quand même pas offrir une sépulture royale à celui qui a lâchement abandonné femme et enfants pour aller rejoindre la mort, le sourire aux lèvres." 

    À l'époque elle avait été tentée de dire que personne ne rejoignait la mort avec un grand sourire sur le visage... Que c'était seulement la vie qu'on décidait d'abandonner quand on était trop à bout pour envisager une porte de sortie, mais c'était peine perdue d'aller dire ça à une vieille dame très croyante du haut de ses treize ans.  

     

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    Perdue dans ses pensées, elle ne sentit pas tout de suite l'aura magique de Lysandre embaumer l'endroit. Mais en tant que femme, elle pouvait savoir quand une présence masculine se rapprochait d'elle, même quand ce n'était pas dans son champ de vision.