•  

     

    - Ça ne sera pas sans conséquence pour le royaume, personne n'aura confiance en elles. La planète Terre est à mille lieux de la notre et très peu de gens peuvent entrer en contact avec. Autant dire que pour notre peuple cette planète relève d'une terre hostile  sans magie.

     

     

    - Je ne m'y oppose pas. Après tout, si les Dieux les ont choisi c'est qu'il doit y avoir une bonne raison et il est assez intéressant que les choses changent enfin sur cette planète. Les anciens protecteurs n'ont jamais réellement stoppé la malédiction à ce que je sache. 

     

     

    *purée, on dirait pas trop Vladimir Gothik? T_T*

    - Eux, au moins, font parti de notre monde. Tout ça n'est que pure hérésie. Personne n'acceptera jamais des Terriennes pour protéger notre planète.

     

     

    - D'abord, soupira l'une des femme au visage rouge, rien ne dit qu'elles arriveront à survivre dans notre monde. Aucun terrien, à ma connaissance, n'a réussi à franchir la barrière entre nos deux mondes. 

     

     

    - Oui mais si les sphères les ont élues alors elles le peuvent, je le crains fort. Cette situation m'inquiète fortement, je n'ose même pas savoir ce qu'en pensera le roi.


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    - Oh je t'en prie, le Roi se range toujours à la décision des Dieux. Il n'a pas plus de pouvoir que nous, voir même moins. Il a beau être considéré comme un tyran aux yeux du peuple, il ne reste qu'une larve qui se soumettra à notre jugement. 

     

     

    - Un peu de respect, il reste ton roi Noctancia et tu aurais tord de le sous estimer autant. Seulement je doute qu'il puisse faire quelque chose contre les Dieux, il est vrai, et nous non plus. 

     

     

    - Fennà, c'est vous qui vous êtes occupés des sphères ces dernières années, en attendant de former les nouveaux gardiens. Comment pouvez vous expliquer cela? 

     

     

    - Je ne l'explique pas Galrüs. Elles n'ont tout simplement eu aucune réaction dans ce monde et sont allées se poser là ou était leur destinée. Peut être qu'il s'agit d'un signe du destin que l'on devrait décrypter? La situation est nouvelle et je comprend votre panique  mais elles seront aussi efficaces que les anciens gardiens ont pu l'être, même si ce sont des terriennes. Nexie, je te charges de te rendre sur Terre pour aller les voir. Je ne serai pas étonnée si leur magie s'était déjà manifestée et je pense que ces jeunes filles doivent être affolées au moment où je vous parle. J'ai confiance en toi pour leur dire les mots justes.

     

     

    - Je veux bien mais ça va être assez compliqué de leur expliquer la situation. Elles sont si jeunes... Nous ne l'avons vu que bien des années plus tard, il aurai fallu les y préparer plus tôt. Tout ça nous dépasse complètement...


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    - Elles ne sont même pas majeures. C'est trop s'impatienta Galrüs. Comment pourrions nous faire confiance à des adolescentes?! Vous voulez faire courir Sphaera à sa perte c'est ça?! 

     

     

    - Je m'en vais, je pense que j'en ai assez entendu pour les siècles à venir. Je ne soutiendrais pas cette folie. 

     

     

    - Bien je pense que la séance est levée pour aujourd'hui. Nous nous reverrons très bientôt pour nous soumettre à un vote mais je t'en prie Galrüs, essaie d'y réfléchir à tête reposée... Trouver une autre solution semble pour l'instant compromis. 

     

    (...)

     

     

    Au même moment, deux intrus usaient de leur pouvoirs dans le but de capter des informations essentielles. 

    - Bon grouille toi Daeron, je ne vais pas pouvoir user mon pouvoir de dissimulation très longtemps.


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    - C'est bon Hada, j'ai quasiment tout entendu. 

     

     

    - C'est bien ce que je pensais, ce putain de gouvernement, c'est rien qu'une bande d'escroc. Y'a un truc pas net dans cette histoire. Les sphères d'énergie qui font un aller simple par la terre par le plus grand des hasard? Tu parles.

    - Tu penses qu'ils ont quelque chose à voir là dedans? 

    - Bien sûr que oui. Impossible autrement. 

     

     

    - En tout cas il faut qu'on aille en informer le boss, s'exclama Hada en effectuant une pirouette. On a peut être le moyen de les faire tomber.

     

     

    - Mouais... Ce serait bien qu'on arrête d'être ses larbins un jour... De toute façon, c'est pas pour lui qu'on fait ça. Bon allez sœurette on se tire avant que quelqu'un nous découvre ici. 

    - C'est parti !!!


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    (...)

     

     

    Quelques jours plus tard, dans le palais royal, une jeune princesse s'entraînait assidument à ses cours de violon.

     

     

    On disait que la princesse Aerin excellait dans tous les domaines mais qu'elle avait un don pour la musique et personne ne restait de marbre en l'entendant jouer de son instrument fétiche. Toute personne s'extasiait en entendant ses mélodies mais les connaisseurs savaient qu'elle était empreinte d'une immense mélancolie.

     

     

    C'était à peu près le seul cours où elle pouvait se libérer, livrer ses véritables sentiments. Fini les politesses habituelles et les sourires forcés. La musique était pour elle, un échappatoire, une porte de sortie dans un monde ou tout ses faits et gestes étaient épiées avec une solitude qui ne cessait de l'engloutir et la consumer petit à petit. 

    C'était la vie d'une princesse, fille d'un père cruel, tyrannique et détesté du peuple.

     

     

    Heureusement elle avait un pilier sur lequel elle pouvait compter à chaque instant et qui la ramenait à la vie.

     

     

    - MÉLIEL !

     

     

    - Mademoiselle ! Votre cours n'est pas fini ! Revenez ! On ne court pas quand on est une princesse bien élevée !